Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer.
Aristote
« C’est parce que ses habitants vivaient exclusivement de la pêche que la commune du Guilvinec a vu le jour à la fin du 19è siècle. La commune doit son existence à leur volonté et leur travail. Aujourd’hui, riche de cette singularité historique, la commune entretient toujours un lien très fort et exclusif avec la mer, son port, sa criée, ses bateaux. Elle en est indissociable. Après l’ouverture de la Cité de la Pêche-Haliotika en 2000, nous souhaitons poursuivre les efforts et initier de nouvelles actions culturelles pour rendre hommage aux marins pêcheurs qui pratiquent avec beaucoup de passion et conviction un métier passionnant, mais néanmoins très exigeant.
Le travail de l’océan reste encore très méconnu du grand public que le festival souhaite rencon- trer : il descend donc dans la rue et présente des œuvres de qualité in situ, en bordure de côte, dans l’univers quotidien des pêcheurs guilvinistes. C’est toujours avec beaucoup de plaisir que nous accueillons les estivants qui se pressent sur le toit de la criée pour ne rien rater du spectacle du retour de marée. Cette année, dans cet environnement photographique, la magie sera encore plus au rendez-vous.
A travers ce festival, Le Guilvinec souhaite affirmer son esprit d’ouverture et son attractivité dans le respect de son identité. Cette manifestation a pour vocation de valoriser la pêche cor- nouaillaise. Les photographes, qu’ils s’inscrivent dans une démarche documentaire ou artistique, se révèlent en effet comme de formidables médiateurs pour créer du lien, favoriser la découverte, encourager la rencontre.
Pour autant, l’objectif est aussi de dépasser les clichés qui s’attachent parfois dans le sillage des métiers de la mer. Le visuel de l’affiche de cette première édition, avec ce portait d’un jeune marin qui répond à la vocation de la mer nourricière, est symbolique de sa raison d’être. Le festival l’Homme et la Mer se veut être porteur de la parole de tous les hommes qui, bien qu’ils défendent des savoir-faire traditionnels, n’en sont pas moins résolument tournés vers l’avenir. Cette première édition est là pour le rappeler : l’avenir de la pêche artisanale repose sur la jeunesse, sur son désir de vivre et travailler sur la mer pour en partager ses ressources et ses mystères. Bienvenue à tous, et bon festival ! »
Hélène Tanguy, maire du Guilvinec